Mes douleurs

Il existe plusieurs types de douleurs.

La douleur physique et la douleur mentale sont déjà deux catégories qui peuvent, sous certaines conditions, se mêler.
 

Vient ensuite toute la palette des types de douleurs à l'intérieur de ces deux catégories.
Si je veux faire simple, afin d'expliquer mon ressentit, je vais insister sur la douleur physique, que je connait bien.

On dit: la douleur, comme on dirait: la couleur.
Il n'existe pas une seule couleur mais bien tout un art de couleurs, d'associations, de complémentaires, de nuances, de pâles, d'électriques, de chaudes, de froides, autant que l'on pourrait en parler des heures si l'on était professionnel.
Donc, je dis: la douleur. Et je sous entends tout une palette de différentes douleurs.

En ce moment, j'ai une douleur physique qui ne me quitte pas depuis plusieurs jours.
Elle est parfois lancinante, et la plupart du temps juste présente, comme une gène, doublée d'une sorte de gros cailloux, auquel on à rajouté une corde électrique qui fait bouger mes membres inférieurs contre ma volonté.

Pour le moment, je ne peux pas y remédier au sens ou l'on entend: "trouver une solution à un problème".
Est ce que le problème c'est juste: comment ne pas avoir mal?

Est ce que le problème c'est: comment supprimer la source de la douleur?

Evidement, il faudrait trouver cette source, la dézinguer, et on en parle plus.
Simplement, je la connais, depuis longtemps, et depuis longtemps: il n'y à rien à faire.

Une opération serait bien trop dangereuse, et ma peur maladive du corps hospitalier me freine pour aller demander un nouvel avis.

Parce que voyez vous, il ne suffit pas d'y aller une fois.
Il faut faire un premier rendez-vous en prenant son courage à deux mains.
Puis, suivant le degrés de complexité de votre maladie/handicap, vous signez pour une longue traversée de rendez vous plus ou moins douloureux, et plus ou moins sans solution.
Vous êtes déjà fatigué, vous avez mal tous les jours, et vous vous épuisez encore plus à chercher une solution, alors que vous savez déjà qu'il n'y à pratiquement aucun espoir.

Je prends des anti-douleurs, fort, tous les jours, avec effets secondaire à l'appuie.
Si je ne prends pas ces anti-douleurs, je ne dors pas, ou bien, au mieux, je dors très mal.

La journée, je ne les prends pas, je grogne, je suis de mauvaise compagnie à certaines moments, j'ai les larmes qui me montent aux pupilles parce que j'en ai marre, je me cache pour souffler et pleurer un peu, et je patiente car je veux garder mon cerveau actif, je ne veux pas baigner dans la torpeur des médicaments, avec un magnifique mal de tête, comme si on mettait une baquette de bois au dessus de mes sourcils et qu'on appuyait.
Je vous passe les détails annexes, mais ces anti douleur on aussi la particularité de me flinguer le système digestif.
 

Royal.

Je suis un peu au bout, je commence à être découragée.

Je dois arrêter mes études pour le moment, et je ne sais pas dans quelles perspectives je vais travailler avec ce corps qui me semble tomber en miette un peu plus chaque année.
J'ai l'impression que Janvier dernier était encore plein d'espoir, j'avais décidé de ne pas laisser mes douleurs et ma fatigue me prendre ma vie sociale, mais je dois admettre que j'en suis presque à annuler tout ce qui se présente et ne porte pas la mention: peu de douleurs, peu d'organisation, peu de transport, lit avec oreiller, couette, plaid et si possible chat qui fait sa sieste.